Lors des traditionnelles cérémonies du débarquement, une rétrospective très intéressante était consacrée aux avions de chasse, et m’a permis de mieux connaître ces avions de légende, et plus particulièrement l’origine de leur puissance : le moteur à réaction. Le développement des moteurs à réaction est essentiellement dû au désir de créer des avions militaires plus efficaces, et donc plus mortels. Entre les deux guerres mondiales, Whittle envisage de fabriquer des avions transsoniques destinés au transport de courrier transatlantique, mais lutte en vain tout au long des années 1930 pour susciter l’enthousiasme que mériteraient ses recherches avancées. Ce n’est que lorsque le ciel européen commence à s’assombrir, à l’approche de la guerre, que Whittle reçoit enfin les financements escomptés. En 1941, Whittle n’est cependant toujours à la tête que d’une petite équipe qui représente l’ensemble du programme des recherches alliées sur l’avion à réaction. L’Allemagne, qui ne s’y consacre que plus tardivement, donne quant à elle naissance au premier appareil du genre. Il faut dire qu’en 1941, six équipes différentes, généreusement financées par le régime nazi, s’emploient à résoudre les problèmes soulevés par cette nouvelle technologie. L’Allemagne ayant lancé le premier avion à réaction, il était inévitable qu’elle fût aussi la première à en envoyer un au combat. En 1944, le Messerschmitt 262-A1 est mis en service et se montre tout à fait capable d’intercepter les meilleurs avions alliés. Le moteur à pistons est soudain dépassé. L’impact du Me 262 sur la guerre aérienne européenne se trouve quelque peu amoindri par la décision de Hitler, qui insiste pour qu’un grand nombre d’avions de production soient configurés en chasseurs-bombardiers (Me 262-1a) destinés à attaquer les forces alliées en approche, alors qu’ils se seraient montrés beaucoup plus efficaces dans le rôle d’intercepteurs. Les unités de Me 262 sont également contraintes d’opérer depuis des bases allemandes qui subissent des attaques constantes de la part des Alliés. Si le Me 262 avait été mis en service un an plus tôt, la guerre aérienne au-dessus de l’Europe se serait certainement avérée beaucoup moins décisive… Je ne sais si cette rétrospective est toujours d’actualité, mais si c’est le cas, elle mérite une visite. Cette expo faisait d’ailleurs plus que parler des avions, puisqu’elle organisait un concours pour gagner un vol en avion de chasse. Devinez quoi ? Le stand où il fallait déposer son bulletin de participation était l’endroit le plus constamment bondé de l’expo. Heureusement j’ai retrouvé signe de l’organisateur de ce vol en avion de guerre qui propose également de faire un vol en avion de chasse sur L-39. A suivre pour en savoir plus.