S’il y a bien un cadeau que je n’imaginais pas vivre un jour, c’est cette expérience ! Et pourtant, le mois dernier, j’ai en effet fait un vol en avion de chasse. Ca s’est passé à Rennes, et s’est révélée particulièrement violente ! Pourtant, ça a commencé assez simplement. Ce jour-là, je suis allé à l’aéroport, j’ai rencontré Bastien, le pilote, qui m’a fait un briefing sur les consignes de sécurité. Puis je suis ensuite rendu aux vestiaires pour mettre ma combinaison de vol avant de aller sur le tarmac où m’attendait un appareil au design étrange, un Fouga. L’avion ne correspondait pas à l’image qu’on peut se faire d’un avion de chasse, mais a été l’appareil de la Patrouille de France pendant près de 20 ans : autant dire qu’il envoyait du lourd, niveau sensations ! Je me suis hissé dans le cockpit, et quelques minutes plus tard, on était parés au décollage. C’est difficile de décrire ce qu’on éprouve lorsque je me suis retrouvé face à la piste, prêt à décoller. C’est un mélange de peur et de l’enivrement résolument unique. Un peu ce qu’on peut ressentir lorsqu’on est enfant et qu’on se retrouve sur le grand plongeoir de la piscine. On a envie de faire demi-tour, sauf que tout le monde vous regarde. On se met soudain à regretter de s’être laissé embarquer là-dedans. Pourtant, les premières minutes, il n’y a pas de quoi en faire des histoires. C’en était presque décevant, d’ailleurs. Je n’ai pas ressenti l’accélération au décollage, et les premières minutes ont consisté en un simple vol de découverte, plutôt tranquille à mon goût. Mais ce n’était que le temps de prendre mes repères. Parce que quand a entamé la voltige aérienne, j’en ai pris pour mon grade. Dès la première vrille, j’ai compris que ça allait être énorme. Les acrobaties se sont enchaînées sans relâche. La voltige n’a pas duré longtemps, mais lorsqu’on a pris le chemin du retour, on aurait dit que j’avais couru des heures sous le cagnard. Et vous savez ce qu’il y a de pire ? C’est que j’ai adoré ce vol ! Si j’en avais l’occasion, je recommencerais sans hésiter un seul instant. Je mets le lien vers mon vol en fouga magister.